Un cas pour un bourreau débutant

Adaptation libre et sombrement surréaliste des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, le film de Pavel Jurá ek s'inspire également de Lewis Carroll et de Franz Kafka pour créer l'une des œuvres les plus uniques et profondément dérangeantes du cinéma tchécoslovaque.Un homme se perd sur une route de campagne et se retrouve dans un monde alternatif, cauchemardesque, qui reflète la Tchécoslovaquie moderne (à l'époque). Inutile de dire que le film n'est pas chaleureusement accueilli par les autorités et, comme son précédent chef-d'œuvre surréaliste Josef Kilián (1963), il est rapidement interdit pour toujours .Jurá ek, qui avait auparavant coécrit Les marguerites de V ra Chytilová, le film pionnier Ikarie XB 1 de Jind ich Polák et Le conte du bouffon de Karel Zeman, n'a jamais fait d'autre film - mais son héritage est l'un des plus profonds, des plus vivifiants et des plus importants de tout le cinéma tchèque.