Oblomov (изд. 1999 г. )

Oblomov? Dabord un mythe litt&233;raire aussi vivant et embl&233;matique en Russie que Don Juan, Don Quichotte ou Faust pour le reste du monde. Et ce mythe a inspir&233; un n&233;ologisme: loblomovisme. Une mani&232;re d&234;tre, de penser, dimaginer et surtout de patienter. En un mot, une mani&232;re slave de vivre. Oblomov, dans le moelleux de sa vieille robe de chambre orientale, est un propri&233;taire terrien. Un personnage qui laisse passer le temps. Parler de paresse serait trop simple. Oblomov se livre plut&244;t&224; une sorte de r&234;verie utopique et engourdissante. Alors il peut renouer avec les dorlotements de son enfance. Proie facile, il est exploit&233;, grug&233;, d&233;pouill&233; par son entourage. Et sa fianc&233;e Olga a bien du m&233;rite&224; vouloir le sauver. En fait, Oblomov va tout perdre, jusqu&224; sa sant&233;. Mais dans une sorte de bonheur l&233;thargique, dhumilit&233; et daccomplissement accept&233; du destin. Publi&233; en 1858, le roman de Gontcharov est lun des plus grands romans de la litt&233;rature russe du xixe si&232;cle. Tour&224; tour&233;mouvant, dr&244;le, tendre, avec des moments de lyrisme teint&233;s parfois d&233;rotisme. Une&339;uvre capitale, disait Tolsto&239;. Servie par un talent&233;blouissant, ajoutait Dosto&239;evski.